Une forme de management très efficace et pourtant « anticonformisme » montre le bout de son nez et bouscule les modèles en place. L’éditorial de la revue Management de Eric Le Braz de janvier 2015 m’interpelle (et me réjouit) : « Arnaud de Montebourg est ébloui par « l’anticonformisme »de sa nouvelle école, l’Insead, qui tranche avec « la paresse intellectuelle de nombre de responsables politiques (et économiques ?) qui cultivent parfois avec obstination leur inculture » …« Ce n’est pas par hasard que l’économie est devenue peu à peu plus forte que la politique «
Il existe bien de multiples façons de gouverner et de manager et peut-être qu’effectivement, seul ce type d’économie participative et innovante peut changer (positivement et durablement) le monde d’aujourd’hui …« L’entreprise n’a jamais été une démocratie. Elle peut cependant devenir plus participative que nos institutions et plus innovante que tous les programmes partisans ».
Il existe aujourd’hui des entreprises (très) rentables, et qui bousculent les modèles économiques des grands groupes, et ou » les salariés choisissent l’aménagement des locaux, l’organisation du travail et même le mode de management … Ou le boss prend un an de vacances … Qui proposent des congés payés illimités, expérimentent le job sans horaire ni hiérarchie, rendent publics tous les salaires, ne contrôlent plus les dépenses ou créent des postes en fonction des profils, et pas l’inverse. »
Tout est bien imaginable en terme de management, de gouvernance et de modèle économique qui n’oublie pas la rentabilité et les profits. Nombre de ces jeunes entreprises qui ont créées ou adoptées ces nouveaux modes de management et d’organisation se révèlent d’ailleurs plus agiles et plus productives que leurs grandes soeurs : » Sous les coups de butoir de la génération Y qui accède aux premiers postes, le pouvoir commence à se ventiler dans les entreprises … » Et il faut bien intégrer cette génération Y qui perturbe souvent nos services RH plus habitués à superviser des plans de carrière et/ou des plans sociaux que de « gérer » des profils différents voir disruptifs et pourtant (diablement) productifs.
» C’est une anarchie sophistiquée, une révolution douce qui est en fait une évolution radicale « . Nous n’y couperons pas et il est temps que nous nos modèles (souvent préhistoriques) évoluent, pour nous et la survie de notre espèce, et de notre économie ….
Remy Exelmans